Théo Labaye, ingénieur ECAM 2017, incarne bien les rêves et aspirations des nouvelles générations qui veulent faire changer les habitudes, qui veulent changer le monde. Pour lui, travailler dans l’énergie verte était une évidence.
J’ai toujours voulu faire un métier qui a du sens. Évoluer dans un domaine en accord avec mes convictions est fondamental pour moi.
J’étais en S, j’aimais la technique, je ne voulais pas faire médecine… Les études d’ingénieur s’imposaient donc naturellement. Le fait que mon père soit un ingénieur ECAM a motivé mon choix d’école : j’ai décidé de rejoindre ECAM Lyon.
Avec le recul, je réalise que j’ai beaucoup aimé mes années prépa car il y avait une vraie solidarité entre les élèves. Je reste d’ailleurs en contact avec beaucoup d’entre eux. On a le sentiment, pendant la prépa, que l’on est au max de ses capacités, et que tout sera plus facile après parce que là on vit le plus dur… Sur le moment, c’était vraiment difficile, mais cela m’a apporté tellement de forces, ce fut très formateur. Aujourd’hui, dans mon métier, quand je dois mener une réunion, faire face à des personnes qui peuvent être virulentes, j’ose prendre la parole. En prépa intégrée, on apprend toute l’année, on peut corriger ses erreurs alors que presque tout se joue le jour du concours pour les prépas classiques.
J’ai effectivement réalisé deux stages dans ce domaine. Le premier s’est déroulé au centre R&D du Barbara Hardy Institute, au sein de l’Université d’Australie du Sud. Je travaillais sur l’optimisation des données de production et consommation d’un écovillage. Pour mon stage de fin d’études, j’étais dans une société française spécialisée dans les installations de production d’énergie renouvelable : Valorem. Et cela fait maintenant 3 ans que j’y suis !
Je me suis toujours dit que je voulais faire un métier qui avait du sens, que ce que je faisais servait à un but bien précis. Évoluer dans un domaine en accord avec mes convictions est essentiel pour moi. C’est ce qui me permet d’être chaque jour épanoui dans mon travail chez Valorem.
Je m’occupe du développement de projets éoliens et photovoltaïques (centrale solaire au sol) auprès des collectivités. Un projet éolien dure généralement 7 ans en France, et je m’occupe de la partie avant chantier : une commune contacte Valorem, j’évalue son potentiel éolien, je fais une étude de sécurisation foncière pour m’assurer de la faisabilité d’installation. Arrive ensuite une phase d’études de 18 mois environ : étude paysagère, ornithologique, acoustique, d’accès au site, ect… Je suis en charge de piloter toutes ces études. A l’issue des études, débute une phase d’instruction du projet par les services de l’Etat, qui peut durer quelques mois ou quelques années… Une fois que le projet est autorisé, on peut commencer le chantier et c’est là où je passe la main. Durant toutes ces étapes, je m’occupe de la concertation avec le territoire : élus, agriculteurs, riverains, etc… Il me faut faire preuve de pédagogie au quotidien et de créativité car chaque projet est différent.
Je pense que l’on devrait tous œuvrer, ingénieur ou non, vers cela. Le développement durable, c’est l’affaire de tous. Un ingénieur en cabinet de conseil peut aussi œuvrer à son niveau, dans sa manière de manager, en sensibilisant son entreprise, mais également dans sa vie personnelle.
Si les ingénieurs les plus brillants fuyaient les entreprises d’hyperconsommation pour des entreprises dans le développement durable, cela pourrait aussi contribuer à faire changer les choses.
Il faut une conscience des pouvoirs publics. Et changer nos modes de vie car l’énergie la moins polluante c’est avant tout celle que l’on ne consomme pas.
Faire preuve de rigueur dans sa manière d’appréhender les problèmes. Lorsque l’on fait face à une situation inconnue, c’est normal de ne pas tout savoir mais il faut s’entourer des bonnes personnes, miser sur le collectif pour trouver la solution. Planifier, organiser, diriger et contrôler, ce sont les 4 piliers que j’ai appris pendant mes études et sur lesquels je m’appuie dans mon métier. Cela permet d’appliquer une bonne méthodologie de travail.
L’éolien couvre plus de 6% de la consommation d’électricité française globale. Il y a donc encore du chemin à parcourir, notamment pour mettre en place des parcs offshores encore inexistants. D’autant plus que la France dispose d’un potentiel maritime important et d’une grande ressource en vent. L’énergie éolienne est un atout pour préserver l’environnement et lutter contre le dérèglement climatique, en produisant notre énergie électrique localement à partir d’une ressource infinie. A titre d’exemple, Valorem travaille sur l’installation de 10 éoliennes à proximité de la gare TGV Haute-Picardie, qui produiront 120 gigawatt-heure par an, pendant 20 ans, soit l’équivalent de la consommation d’électricité de 43 000 foyers.
Je me vois toujours chez Valorem, sur des projets plus techniques. J’aimerais travailler sur des thématiques nouvelles comme l’hydrogène ou le renouvellement des anciens parcs éoliens.