Sixtine combine, avec talent, danse et études d’ingénieur
Actuellement en première année de cycle ingénieur ECAM Arts et Métiers, Sixtine est danseuse depuis sa plus tendre enfance. Grâce à cette discipline artistique exigeante, elle a appris la rigueur et la persévérance, mais aussi comment gérer son stress, faire face au public, monter des projets de A à Z. Des compétences qu’elle utilise et développe dans son cursus d’ingénieur !
Depuis quand danses-tu ?
J’ai commencé la danse à quatre ans, avec un rythme qui a toujours été assez intense depuis. J’ai vécu de nombreuses expériences enrichissantes autour de la danse ! Arrivée en terminale, je me suis longuement interrogée sur mon avenir. La danse est vraiment ma passion mais je me suis rendue compte qu’elle ne me suffirait pas et que j’avais besoin aussi d’une stimulation intellectuelle, besoin de comprendre le monde d’une autre manière. C’est pourquoi, j’ai fait le choix d’intégrer une école d’ingénieurs, en étant convaincue que j’aurais l’occasion d’exprimer de nouvelles choses en danse. Et c’est d’ailleurs ce qui s’est passé avec le concours “danse avec ton CROUS” !
Pourquoi as-tu choisi ECAM Lyon ?
Là aussi, c’est un choix réfléchi : j’ai choisi cette école pour deux raisons. La première est son côté généraliste : cela nous ouvre à beaucoup de domaines et nous laisse le temps de construire un projet professionnel qui nous ressemble, au fur et à mesure des années. La deuxième, c’est l’ambiance que j’ai ressentie lors de mon entretien d’admission. J’ai eu le sentiment d’avoir des valeurs communes avec l’école, les enseignants ainsi que les élèves. Il y a eu un vrai échange, sans l’ombre d’une compétition et c’est ce qui a fait pencher la balance.
Pourquoi as-tu attendu un an après ton bac pour intégrer la prépa ECAM ?
Avant même de passer l’entretien d’admission, j’ai eu un long échange avec Jean-Claude Routault, qui était alors Directeur des classes préparatoires ECAM aux Lazaristes. Je lui ai présenté mon projet car j’avais été acceptée sur concours dans une école de danse contemporaine en Israël. J’ai demandé un report d’admission d’un an pour pouvoir saisir cette opportunité formidable de partir vivre une expérience unique à l’étranger. M. Routault m’a encouragée et a accepté ma demande. Ensuite, il m’a suivi durant toute l’année et m’a aidée à suivre des cours de mathématiques par correspondance pour conserver un bon niveau. A la rentrée suivante, après une expérience qui m’a notamment permis de perfectionner mon anglais, j’ai intégré l’ECAM, en première année aux Lazaristes !
Comment se passent tes études sur le campus ECAM Lyon ?
En ce moment, à cause de la pandémie, on n’est pas souvent sur le campus ! Alors, il y a des hauts et des bas comme pour tout le monde. Mais je suis vraiment heureuse car je me sens à ma place. Tous les jours, je découvre de nouvelles notions, de nouvelles entreprises, de nouveaux métiers. Par exemple, dans les soirées carrières, les témoignages d’anciens élèves sont captivants. Ils sont aujourd’hui des ingénieurs reconnus et ça me conforte dans le choix de mon école.
J’ai le sentiment d’être à un âge où tout est possible et que c’est à moi de prendre les choses en main pour faire ce que j’ai envie de faire dans la vie.
https://www.youtube.com/watch?v=XkZSIjvv9WQPourquoi avoir participé au concours “Danse avec ton CROUS” ?
C’est un concours que le CROUS organise tous les ans afin de valoriser le talent des étudiants. Cela fait plusieurs années que je suis intéressée par ce concours mais, durant les deux années en prépa, je n’avais pas assez de temps en prépa et je préférais me concentrer sur les cours. Cette année, j’ai voulu saisir cette opportunité pour créer quelque chose de beau dans le contexte actuel, et c’est comme ça que je me suis lancée. Pour participer au concours, il faut envoyer une vidéo de notre prestation sur scène.
Afin de préparer ma chorégraphie, j’ai demandé l’autorisation à l’école d’utiliser le gymnase. A ce moment-là, le couvre-feu est passé à 18 heures et je me suis demandée quand je trouverais le temps d’y aller. Je me suis adaptée, avec des entraînements de 6 heures à 8 heures, trois fois par semaine, afin de respecter les restrictions.
Mon projet parle de liberté car c’est un sujet que j’avais envie d’approfondir. Pour cela, je l’ai mené en plusieurs temps, un peu comme un projet d’ingénieur ! En premier, il y a eu une phase de recherche sur ce qu’est la liberté pour moi, le choix de la musique et la réflexion des premiers mouvements. Dans un deuxième temps est venue la phase d’improvisation où je laisse transparaître mes émotions, à travers mes mouvements. Enfin, la dernière phase a été un travail de mise au propre : j’ai repris chaque mouvement en le poussant plus ou moins pour créer des nuances dans la chorégraphie et tout caler sur la musique.
Afin que tout soit parfait, je me filmais au cours des séances et le soir, j’analysais et j’écrivais mes corrections dans un petit carnet afin de travailler ce qui n’allait pas au prochain entraînement. Il m’a fallu presque deux mois pour être satisfaite du résultat, même si, en danse on peut toujours mieux faire !