Ingénieur ECAM Arts & Métiers 2017, Valentin Ivaldi a débuté son parcours professionnel à Sydney, dans le secteur des microgrids chez Schneider Electric. Si la crise sanitaire actuelle a modifié quelque peu ses plans, il a déjà en tête de beaux projets pour son avenir professionnel. Découvrez son parcours !
J’ai intégré ECAM Lyon à la suite d’un DUT Mesures Physiques, en 1re année de cycle ingénieur. L’école m’a été recommandée par des personnes de mon réseau. J’ai choisi d’intégrer ECAM Lyon par rapport à d’autres écoles d’ingénieurs pour son aspect généraliste et la dimension internationale que l’école pouvait offrir.
Durant mon cursus ECAM Arts & Métiers, j’ai eu l’opportunité de partir deux fois à l’étranger. D’abord en 2e année de cycle ingénieur où j’ai rejoint Polytechnique Montréal pour deux semestres. J’ai découvert une méthode d’enseignement différente : j’ai pu « choisir » mon emploi du temps en identifiant les matières que je souhaitais étudier. C’est déroutant au début, et parfois difficile car on n’a pas forcément les prérequis dans chaque domaine, mais c’est très formateur.
La deuxième fois, j’ai traversé la planète : direction Kuala Lumpur, en Malaisie. J’y ai effectué mon stage de fin d’études de 6 mois chez TechnipFMC. Je menais des analyses sur le comportement mécanique des câbles sous-marin lors de leurs installations et connexions aux têtes de puits destinées à l’extraction de pétrole. Lorsque ces tuyaux sont installés à plusieurs milliers de mètres de profondeur, il faut s’assurer que ces derniers ne soient pas endommagés ! Pour trouver ce stage, je me suis appuyé sur le réseau ECAM : souhaitant travailler à l’étranger dans le secteur de l’énergie, j’ai identifié un ancien élève qui occupait une mission similaire et je l’ai contacté.
Je souhaitais continuer dans le secteur de l’énergie. Mon premier stage était très intéressant mais je l’ai trouvé trop théorique. C’est l’avantage de faire des stages : ça nous permet de savoir ce qui nous plait et ce qui nous plait moins !
A la suite de ma formation à l’ECAM Lyon, j’ai effectué un double-diplôme à l’IAE, complétant mes connaissances notamment en marketing et stratégie d’entreprise. Pour le valider, je devais de nouveau réaliser un stage. Par le biais du groupe Facebook d’étudiants et d’anciens élèves de l’ECAM, j’ai postulé à une offre d’un stage dans le domaine des microgrids chez Schneider Electric à Grenoble. J’ai rejoint l’équipe pour une durée de 6 mois. Pour résumé simplement, un microgrid est une version réduite d’un réseau électrique classique. L’énergie y est produite localement via des panneaux photovoltaïques, des éoliennes combinées le plus souvent à des solutions de stockages d’électricité. Un microgrid est donc un sous-système connecté au réseau général en un seul point. En cas de panne par exemple, il peut temporairement fonctionner de façon autonome, en « îlot ».
La mission s’étant bien passée, j’ai eu la chance de pouvoir poursuivre dans la même entreprise et le même domaine en partant en VIE en Australie, à Sydney.
Mon entrée dans la vie active fut donc rapide, mais il y a toujours une part de chance : si je n’avais pas répondu à cette offre de stage je n’aurais probablement pas pu démarrer ma carrière à l’étranger par la suite !
Je pense que le VIE est la solution parfaite. En plus de faciliter les démarches administratives comme l’obtention d’un visa, il permet de trouver plus facilement un travail à l’étranger quand on est fraîchement diplômé d’une école d’ingénieurs française.
La raison est simple : le système d’écoles d’ingénieurs est très français, à l’étranger il est plus commun de faire un master en ingénierie au sein d’une université. Les entreprises françaises connaissent bien ce système alors que les sociétés étrangères n’en ont pas forcément connaissance. Il est donc plus simple de trouver un poste à l’étranger dans une entreprise française. En tout cas, le VIE m’a vraiment donné le goût de travailler à l’étranger !
A la suite de mon VIE en Australie, je suis rentré en France car j’avais reçu une promesse d’embauche. Du fait de la crise sanitaire, mes plans ont quelque peu changés… Ma première opportunité n’a pas pu se concrétiser. Cependant mon parcours et mes différentes expériences professionnelles m’ont permis de trouver rapidement un nouveau poste dans le secteur de l’énergie. Je commence de nouvelles missions dans le secteur des bornes de recharges de véhicules électrique, qui touche encore au domaine du microgrid.
Beaucoup de secteurs sont impactés et vont probablement devoir réfléchir à de nouvelles manières de fonctionner. On peut voir que la production et l’approvisionnement en France de certaines ressources devient de plus en plus difficile car celles-ci sont fabriquées en dehors de l’Europe. C’est d’autant plus vrai en période de pandémie, comme les masques ou certains médicaments. Je pense donc que la crise va encourager certaines sociétés à repenser leur méthode de production afin de mieux se préparer dans l’éventualité d’une future crise
Le secteur des microgrids joue un rôle important pendant cette période. Lors d’un scénario catastrophe dans lequel le réseau électrique national serait partiellement voire totalement coupé pendant plusieurs jours, les microgrids pourraient prendre le relais ; par exemple assurer le fonctionnement de bâtiments critiques : les hôpitaux notamment. On considère que l’électricité est acquise, mais en cas de coupure on se rend compte qu’on ne peut plus vivre sans !
Il faut faire ce que l’on aime et savoir saisir les opportunités quand elles se présentent ! Le réseau alumni est aussi très important ! C’est ce qui m’est arrivé avec mon expérience en Australie, après avoir réalisé un premier stage, j’ai ensuite pu enchaîner sur un VIE et enfin un CDI.
Il ne faut surtout pas avoir peur de partir à l’étranger. C’est une expérience extrêmement riche, tant sur le plan culturel, professionnel que personnel. Avoir un profil international facilitera également la recherche d’emploi de retour en France.