Depuis combien de temps joues-tu aux échecs ?
Mon père m’a appris les règles du jeu à l’âge de 4 ans. Progressivement, j’ai commencé à jouer sur des plateformes en ligne avant de rejoindre mon premier club à Valence, vers mes 16 ans.
Comment gères-tu tes études et ton engagement dans les échecs ?
J’ai toujours priorisé mes études d’ingénieur. Je consacre principalement mes week-ends aux échecs et uniquement lorsque mon emploi du temps me le permet. Je participe aussi à des compétitions à cadence rapide ou lente à Lyon, en dehors de mes heures de cours.
L’école propose-t-elle des aménagements pour les sportifs de haut niveau ?
Oui, ECAM LaSalle offre la possibilité d’aménager les cours pour participer à des compétitions. Toutefois, comme les grands tournois d’échecs se déroulent souvent sur une semaine complète, je n’ai jamais eu besoin de faire appel à cette option.
Pourquoi avoir choisi de faire une césure ?
Je souhaitais explorer un pays lointain, découvrir de nouveaux paysages et une nouvelle culture, tout en m’impliquant dans une action solidaire. Mon expérience dans les échecs – notamment en tant qu’entraîneur certifié grâce à la filière échecs – m’a permis de concrétiser ce projet.
Cette opportunité a émergé lors d’une rencontre avec M. Mariasingom Ephrame, arbitre international et directeur du Masters Chess Academy (MCA) à Nagercoil, dans l’État du Tamil Nadu, en Inde du Sud. Mon profil l’a immédiatement intéressé.
Qu’as-tu accompli pendant ces cinq mois ?
J’ai donné des cours d’échecs aux jeunes du club de Nagercoil à titre bénévole et participé à la vie associative et à l’organisation du club. Ma mission principale consistait à aider au développement des échecs dans la région.
Les échecs en Inde sont aussi populaires que le football au Brésil : tout le monde y joue ! J’ai également participé à des tournois internationaux à Madurai et Chennai. Enfin, dans le cadre du jumelage France-Inde-Arménie du Lyon Olympique Échecs (LOE), j’ai pris part à un tournoi à Abovyan, en Arménie, et renforcé les partenariats entre les clubs des trois pays.
Quels souvenirs gardes-tu de cette expérience ?
Je garde de très beaux souvenirs : des Indiens chaleureux, l’accueil bienveillant de mon hôte Ephrame, l’attention des jeunes pendant mes cours, ainsi que la découverte de sites religieux et naturels.
Sur le plan personnel, cette expérience m’a permis de développer de nombreuses compétences transférables : autonomie, adaptation, qualités relationnelles, communication, prise d’initiatives, animation, leadership, anglais et pédagogie. Ces aptitudes complètent parfaitement ma formation scientifique d’ingénieur.
Les multinationales recherchent des profils polyvalents et capables d’évoluer dans un environnement international. Cette expérience unique sera un atout pour ma vie professionnelle et personnelle.
Quels sont tes projets futurs ?
Je prévois de terminer mes études et de commencer ma carrière une fois diplômé. À plus long terme, je vise le prestigieux titre de Maître International (MI), qu’à peine 1 % des joueurs d’échecs au monde obtiennent.
Merci à Emilio pour ce témoignage inspirant. Son engagement et sa détermination illustrent parfaitement les valeurs d’ECAM LaSalle, où les ambitions académiques et personnelles de chaque étudiant sont soutenues et encouragées.
